Billets d'humeur de Philippe Renard
Philippe Renard (73) nous envoie souvent des recettes, des billets d'humeur pour TRADITION ; voici donc quelques "réflexions" de saison, suivi de recettes (pdf)
PHILOSOPHIE DE CUISINE"
Une autre manière de cuisiner…
Atelier Culinaire d'Isabelle et de Philippe Renard
Mes billets d’humeur
De septembre 2012 à septembre 2013, j’ai eu le plaisir de collaborer à un magasine télé belge, voici mes billets d’humeur dans le désordre et toujours en fonction des saisons.
Ca y est, on part en vacance dans le Midi de la France…
C’est peut-être l’occasion de découvrir de petites adresses agréables plutôt que de manger n’importe quoi dans les restaurants situés dans les stations en bord d’autoroute. Cette mauvaise expérience, je l’ai vécue trop de fois et depuis quelques temps je choisi entre deux solutions. La première, je réserve dans un endroit typique pas loin d’une sortie d’autoroute et cela m’a permis de découvrir des petites auberges et des bistrots sympas avec un repas de grande qualité à un prix très abordable. La deuxième, mon épouse prépare un ou deux casse-croûte à tomber par terre avec de la baguette, mozzarella, roquette, huile d’olive et tomates, des œufs brouillés avec des lardons salé et quelques boissons fraîches dans un box avec des glaçons. Je sais, ça fait un peu hollandais, mais y en a marre du prêt à porter culinaire industriel.
Vacances : la météo des pla(ts)ges…
Je m’inquiétais pour ces destinées de vacances avec soleil garanti qui vont mal, est-ce possible avec tous les touristes qui s’y rendent l’été ?
Sur 6 jours en Grèce, je m’attendais à des produits locaux comme tomate, concombre et féta, que nenni, des légumes made in Holland!
A l’heure de la culture industrielle soutenue par le PAC agricole avec nos tunes, posons-nous la bonne question.
En Italie, pour Carlo Petrini de Slow Food, les poivrons nordiques envahissent les tables des restaurants tandis qu’on y cultive des fleurs qui partiront en camion vers l’autre pays du fromage.
Chez nous, le lait qu’on déshydrate, se retrouve chez l’éleveur de Hesbaye dans sa machine informatisée munie de faux pis de vache pour alimenter le veau!
Ah bon, je pensais que le veau buvait le lait de maman vache ? Et naïf en plus !
Allez, bonne reprise et pensons aux produits locaux, bien murs et bio si possible.
Et vive les festivals…
Il y a un « Beach Volley » très connu dans ma région, durant 4 jours tous les jeunes y débarquent à peine les examens finis et peu importe les résultats scolaires. C’est l’endroit où il faut être impérativement pour l’ambiance, pour la malbouffe et pour la beuverie collective. Moi, j’appellerai plutôt cela un « Bière Volley »… Et la nourriture vendue sur place ? Je suis persuadé que le gars qui vend des hamburgers dans sa baraque en tôles ondulées n’hésitera pas à servir les saucisses dégelées et cuites la veille comme si elles étaient de première fraîcheur. Il en va de même dans les festivals de musique, on y va d’abord pour le concert ou la vedette du jour, mais cela n’empêche, tant qu’à manger un truc, autant qu’il soit bon et propre. Croyez mon expérience, il y en a qui sont super nickel, il suffit de chercher un peu. Une bonne frite avec une tartare et un vrai cervelas fumé…oufti !
J’adore une bonne bouillabaisse…
Il y a peu, j’écrivais un billet sur les festivals d’été, en signalant qu’il y avait toujours une frite accompagnée de sauce et de viande valables. Malgré cela, en arrivant trop tôt pour le concert de Pascal Obispo, je m’attable à la terrasse d’un hôtel pour y siroter un excellent vin rosé bien frais. Certainement par fainéantise et comme je suis bien assis, je commande une bouillabaisse spéciale festival, d’habitude quand il y a un problème de qualité, je la ferme… Là je n’ai pas su tant le bouillon de poisson était fade et sans le goût de soupe qui a réduit longuement avec les épices appropriées, le tout en compagnie d’une rouille et de baguette industrielle. Je remercie sincèrement la dame qui m’a servi un pain saucisse avec de la sauce cocktail et des crudités à la sortie du concert. Oufti qu’ça m’a bien goûté…
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