Comment le chêne tourne en barrique + Millesime 2014
Comment le chêne tourne en barrique
Entre artisanat et haute technologie, le bois utilisé pour l’élevage du vin subit une transformation minutieuse.
Retrouvez cet article sur le site de Libération : http://next.liberation.fr/food/2015/04/03/comment-le-chene-tourne-en-barrique_1234591=
Une barrique (de l'occitan gascon barrica) est un type de fût ou futaille en bois de forme et de capacité variables selon les régions (de 200 à 230 litres) qui sert à stocker, conserver, expédier ou vieillir des liquides (vin, bière, huile, eau-de-vie) et des marchandises solides (morue, sucre, etc.). Elle sert encore comme unité de transaction financière. Concernant le vin, avec le tonneau de Bourgogne (228 l), la barrique de Bordeaux (225 l.) est l'une des deux tailles principales de commercialisation. Quand elle est en cours d'utilisation, elle prend le nom de "pièce".
Elle se distingue du tonneau par sa fabrication plus légère et sa durée de vie de quelques années.
Contrairement aux fûts géants (foudres), queues, cuves tronconiques et tonneaux, elle peut être manipulée à la main, bien que son poids (vide) soit proche de 45 kg pour une barrique bordelaise de 225 litres.
Sa fabrication, comme celle de toute futaille de qualité, est complexe et nécessite une expérience très poussée. Sa composition et son mode de fabrication ont une grande influence sur le goût du vin qui y sera élevé.
Volumes comparatifs des barriques avec les demi-queues et les muids
Barrique
de |
Volume
(litres) |
Demi-queue
de |
Volume
(litres) |
Muid
de |
Volume
(litres) |
Hautes-Alpes | 80 | (volume traditionnel) | 108 |
Missy, Soupir, Beaurieux, Craonnelle, Jumigny |
137 |
Champagne | 205 | Villeneuve-d'Ascq | 175 | Laon | 145 |
Charente, Cognac, Hermitage |
205 |
Champagne Château-Thierry |
183 | Bourguignon-sous-Montbavin | 153 |
Fressies | 208 |
Charlieu, Mâcon, Montigny, Orléans, Saint-Dizier |
213 | Mons | 182 |
Drôme | 210 | Hermitage | 215 | Ermenonville | 226 |
Languedoc, Tarn, Vivarais |
214 | Vallée de la Garonne | 217 |
Valenciennes Le Quesnoy |
227 |
Rhône | 220 |
Cahors Gâtinais, Lachaise, Les Riceys, Sancerre |
221 | Avesnes sud Hainaut | 228 |
Cahors | 224 |
Côte chalonnaise Gronard |
224 |
Aisne, Île-de-France |
250 |
Bordeaux | 225 | Beaune | 228 |
Compiègne, Eure |
266 |
La Rochelle | 226 | Sologne | 232 | Paris | 268 |
Beaune, Dordogne, Frontignan, Gers, Lot, Lot-et-Garonne, Tarn-et-Garonne |
228 | Blois | 236 | Yonne | 272 |
Tours, Saumur |
232 |
Anjou, Chinon, Cher, Montlouis, Nantes |
243 | Rhône | 288 |
Vienne | 252 | Condrieu | 251 | Orléans | 289 |
Cher | 259 | Vouvray | 255 |
Cahors, Bourgogne |
297 |
Pays basque | 270 | Auvergne | 265 | très gros de Bourgogne | 350 |
Deux-Sèvres | 295 | Languedoc | 274 | Saint-Gilles | 380 |
Châtellerault | 300 | Comtat Venaissin | 275 | Languedoc | 450 |
Chalosse, Landes |
304 | Saint-Gilles | 289 | Roussillon | 472 |
Paris | 402 | Montpellier | 510 | ||
Hérault | 685 |
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Bon millésime 2014, mais inquiétudes sur les prix
(Article paru dans Metro)
La semaine des Primeurs des vins de Bordeaux permet aux professionnels de jauger la qualité d’un millésime. Le cru 2014 s’annonce "de qualité" après une récolte 2013 qui a déçu et tiré les prix vers le bas.
Payer une bouteille deux ans avant sa livraison en échange d’une ristourne: telle est la raison d’être de la semaine des primeurs. Après une première dégustation par les professionnels. les critiques, également présents, attribueront leurs notes aux 250 châteaux haut de gamme présents. Ensuite, avant la fin du mois de mai. cc sera aux propriétaires de ces châteaux de fixer leur prix aux négociants.
Et c’est là que le bât blesse. Car pour qu’une campagne primeurs fonctionne, il fut que tout le monde y trouve un intérêt. La propriété. (lui récolte des liquidités lui permettant de financer la prochaine récolte. Mais aussi le négociant, le distributeur et le consommateur. (lui peuvent se procurer un vin à un prix inférieur d’au moins 20% à celui de sa mise sur le marché, deux ans plus tard.
"Lors des mises en marché des millésimes 2010, 2011, 2012 et 2013. la règle qui veut que tout le monde y trouve son intérêt n’a pas été respectée. Et dans la majeure partie des cas, les prix des sorties primeurs ont été trop élevés et n’ont pas permis de dégager la marge qu’était en droit d’attendre l’acheteur", déplore le président du syndicat des courtiers de la Gironde, François Lévêque. II espère une correction cette année. et donc des prix plus intéressants pour les acheteurs. Et il met en garde : "Sans cela le système se brisera."
Le vice-président du syndicat des négociants de la Gironde réfute cette prédiction. "Comme le prix du 2013 servira de base pour le 2014, il y a un parfum de bonne affaire", assure-t-il.
Coté qualité, l’ensemble de la filière s’accorde pour parler d’un bon millésime 2014. Sans être exceptionnelle au regard des trois derniers grands crûs qu’a connus Bordeaux (2005, 2009 et 2010), il satisfait les observateurs. "Les vins blancs secs et liquoreux sont excellents, les rouges plutôt réussis". souligne le Pr Denis Dubourdieu, directeur de l’Institut de la science de la vigne et du vin à Bordeaux.•
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