Slow Food
Dans la version complète de TRADITION (mai/juin 2016) il y avait cet article remarqué par Philippe Renard (73) qui milite pour promouvoir cet forme de restauration... sa réaction se trouve en bas de page !

Agir vite contre fast (food)
Ne vous fiez pas à son logo, le slow food ne prêche pas pour une consommation accrue de gastéropodes. C’est uniquement à la lenteur légendaire de l’escargot qu’il fait référence. Le slow food est un mouvement qui prône avant tout plaisir gustatif et responsabilité vis-à-vis des producteurs et de l’environnement.
Par Sophie Parmantier (Active Magazine Janvier 2013)
En 1986, l'oncle McDonald’s s’apprête à installer une succursale sur la splendide Place d’Espagne, un site historique de Rome. Devant ce qu’ils considèrent être une inadmissible avancée de la malbouffe en terre d’Italie, le chroniqueur gastronomique Carlo Petrini et ses collègues de la société gastronomique Arcigola jettent alors les bases du mouvement Slow Food. Avec humour et intelligence, ils convainquent une brochette d’artistes et d’intellectuels italiens de se joindre à leur projet. Après tout, l’Italie est le berceau de la grande cuisine européenne. La cuisine française lui est même redevable de ses lettres de noblesse. Chacun appréciera... Carlo Petrini élabore le concept du Slow Food comme une boutade. Mais l’idée fait si bien son chemin qu’en 1989, Slow Food devient une organisation internationale à but non lucratif qui dénonce la standardisation du goût des aliments, les effets dégradants de l’industrie agroalimentaire et la culture de restauration rapide.
Du local au mondial
Gastronomie et politique seraient intimement liées. C’est pourquoi l’association monte au créneau sur les questions agricoles et écologiques au niveau mondial. Ainsi, Carlo Petrini, himself, participe en 2011 à la révision de la Politique Agricole Commune. Défense de la diversité, de l’artisanat, promotion d’un raccourcissement des chaînes de production, voilà quelques-uns des enjeux essentiels pour l’association. Et surtout, garder la liberté de choisir son alimentation. Le bio, “oui, mais ça ne fait pas tout r rappelle Caroline, “le côté local et de saison est primordial. Manger une mangue bio du Pérou en décembre ô Genève, ça n’a aucun sens r
Mangez engagé!
Concept également connu sous le nom de «écogastronomie», sa devise se résume à « Bon, propre et juste ». Bon, en référence au plaisir suscité par les qualités organoleptiques d’un aliment, mais aussi par la sphère complexe des sentiments des souvenirs, découlant de la valeur affective accordée à la nourriture ; propre, parce que produite dans le respect des écosystèmes et de l’environnement ; juste, puisque conforme aux concepts de justice sociale sur les lieux de production et de commercialisation.
Pour atteindre ces objectifs, les créateurs de Slow Food estiment qu’il faut ralentir la cadence: prendre le temps de bien choisir ses aliments, de les connaître, de les cuisiner convenablement et de les savourer en bonne compagnie. D’où l’escargot !
Il est donc question de manger durable, mais pas seulement. La notion de goût et de sa diversité est fondamentale. Cependant, Caroline Abu Sada, présidente de l’association à Genève, se défend de présider un simple club de goût : “Il y a une notion sociale forte, à savoir la convivialité et le partage des plaisirs de la table tous niveaux socioprofessionnels confondus’:
Genève n’est pas à la traîne
Le mouvement associatif, organisé en conviviums - comprenez des groupes locaux, - s’accélère à mesure que la malbouffe progresse. On en compte une quarantaine en France, la grande majorité implantée dans le sud (Montpellier, Toulouse, Avignon, Lyon), 17 en Suisse. Chaque convivium organise ses propres activités : repas, dégustations, visites de fermes, conférences, ateliers de formation du goût, etc. Celui de Genève, fondé en 2003, est particulièrement actif. Les actions menées sont autant de pistes de réflexion pour ses membres. Une dégustation d’absinthe chez le producteur poussera à réfléchir sur l’appellation AOC, la présentation d’un documentaire sur la question de la souveraineté alimentaire... Les projets affluent ! Pour exemple, la création de produits «Sentinelles» ancrés dans un terroir et menacés de disparition comme à Genève, le Vacherin fribourgeois entre autres. L’association Slow Food réfléchit à ses problématiques locales : comprendre le rôle de Genève dans la spéculation des matières premières, mais il agit aussi : la création d’un jardin potager éducatif pour une école à Meyrin est en cours. On leur souhaite quelques escargots pour maintenir l’éco système! •
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Bonjour Arthur et Félix,
Quel bonheur à chaque fois de lire Tradition, avec toutes ces nouvelles sympa et moi j'aimerai bien savoir où Henri Sottiaux va boire son petit café Place des carmes, c'est juste à côté de mon atelier culinaire...
J'ai bien apprécié l'article sur Slow Food et c'est comique que ça vienne via la Suisse car je suis le responsable du Convivium Slow Food du Pays de Liège, c'est peut-être l'occasion de faire passer le message via Tradition que nous nous réunissons 4 à 5 fois par an avec les membres en ordre de cotisation pour passer un bon moment autour d'une bonne table de de vives bouteilles...
Je rappelle que les "Sentinelles" de Slow food sont des produits ou des aliments qui tentent à disparaître et qu'il faut impérativement sauver en tant que patrimoine gastronomique.
En Belgique il n'y a que 2 sentinelles et malgré les 10 Conviviums du pays, elles sont liégeoises: Le véritable sirop artisanal de pomme et de poires et le le vrai fromage de Herve au lait cru.
Nous sommes occupés avec l'Italie à positionner le tarte au riz de Verviers qui est malmenée par nos amis de l'AFSCA pour en faire une troisième sentinelle.
Depuis le 4 juin dernier à Namur, nous avons lancé en Belgique l'Alliance des Chefs de Slow Food avec déjà 20 chefs belges présents.
Je joins en annexe le modèle d'adhésion à l'Alliance et d'autres document sur Slow Food.
Bien à vous deux et mes meilleures amitiés à tous les anciens.
Philippe Renard (73)
Atelier Culinaire
RUE DES CARMES, 3
B-4000 LIEGE
É : 0496/706.454
¿ : info@philosophiedecuisine.be
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